Ntsaouéni et ses debuts

                                                                              Le site accuse à l'instant   81181 visites

Ntsaouéni dans le monde

et son histoire culturelle

https://static.onlc.eu/ntsaweni-kubaNDD/optimised/133387380370.jpg

Figure 1: Carte de la Grande-Comore démontrant la position

géographique de Ntsaoueni (Moustakim, 2012)

 

Ntsaouéni, Stone Town ci-contre, est considérée comme ville en pierre. C‘est une Ville préhistorique, métropolitaine, mono religieuse, politique, historique et culturelle. C’est une ville architecturale, localisée au nord ouest de la Grande-Comore, à la latitude 110 .46 E et à la longitude: 430.262 S. C'est la ville principale de la région de Mboude, sous préfecture du Nord Ouest de Ngazidja. Les coordonnées géographiques la placent par conséquence dans le littoral Nord Ouest de Ngazidja (Grande-Comore), le long de la côte Swahili, 27 km Nord Ouest de Moroni capital de l’Union des Comores, a mi-chemin de Mitsamiouli Mdjini et de l’aéroport International Moroni Prince Saïd Ibrahim (Figure1). Géographiquement, cette ville est située sur le pied ouest de la Montagne de la Grille. La ville en pierre est souvent mentionnée par rapport à l'histoire et à la culture mais c’est aussi une ville de la tradition comorienne. Cette ville en pierre est a la fois heureuse et malheureuse par rapport à la richesse de son héritage (patrimoine). Elle est heureuse car elle renferme des buildings dont l’architecture s’emprunte au model Swahili, témoignant ainsi le passé glorieux de cette ville, à cela vient s’ajouter les fortifications, les tours, les tombeaux à stèle battis, les mosquées anciennes et les palais royaux. Au sud et au nord ouest de cette ville tout le monde admirait la présence des mangroves qui, à cause de leur durée de vie longue, étaient belles et bien exploitées par les populations locales et étrangères. Ntsaoueni Stone Town est une ville quasiment malheureuse, ses habitants étant la cause.

Son développement est freiné par une inconscience volontaire ou involontaire en détruisant une partie ou la totalité des traces de son passé, sa patrimoine de portée nationale, régionale et internationale : (démolition totale de Dari ya mbwani et la mosquée de Dari Mbamba, démolition partielle des fortifications, la place publique de Mdji Hari, la mosquée de Djumbe Fumu et la mosquée de Dalao, l’enterrement des cannons. Les tours sont laissé à l’abandon jusqu’à être envahis par la broussaille servant des lieux d’élevage des chèvres ou des champs, etc.) les tours sont devenues des champs a cultiver ou des lieux d’élevage des animaux etc.…). Aucune patrimoine n’a été respectée. Malgré cette négligence de l’héritage historique de Ntsaoueni Stone Town, cette ville en pierre possède trois buildings très remarquables dans la civilisation islamique. Chaque building a une valeur unique dans la région Est-Africaine: la mausolée de Mtswa-Mwindza et de Mohamed Ben Uthman Ben Affan, la Mosquée du roi de Mboude, Mtswa-Mwindza et la mosquée de Djumbe Fumu. La première mosquée est le lieu que le propagateur de l’islam aux Comores était enterré avec le fils du 3ème Khalifa de l’islam, la seconde est le seul témoignage tangible du pratique de l’islam dans la totalité de l’archipel au 7ème siècle et enfin la mosquée de Djumbe Fumu qui est la mosquée qui présente la plus belle image des corail décorées dans la région orientale d’Afrique.

La communauté de Ntsaoueni effectuait des échanges commerciaux avec des peuples étrangers notamment Chinois, Indiens, Arabes du Moyen orient et de l’orient. Les fouilles archéologiques entreprises dans la mosquée de Mtswa-Mwindza datent ses relations économiques dans le 7ème siècle de notre ère par la présence de la poterie importée de la Chine fabriquée à l’époque de la dynastie Tang (lire la partie des matériaux importés). Ntsaoueni était et est accessible avec la navigation maritime de l’Afrique continentale vers les iles de l’Océan Indien ouest a partir du mois de Novembre jusqu’en Avril, période du changement de direction du vent. Durant cette période, les vents soufflaient vers l’est et le sud. De Mai à Octobre c’est le contraire, ils soufflent vers l’ouest et le nord. Avec les moyens de navigation pendant les périodes précoloniale, ces marchands marins ne pouvaient plus faire face aux directions des vents. Ils n’avaient qu’à suivre le vent.

 

 

 

Ibrahim Moustakim,

 

 

 

 

 


Site créé gratuitement grâce à OnlineCreation.me